Dictionnaire pittoresque d'histoire naturelle et des phénomènes de la nature (Pl. 101) (8145640682)

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les feuilles, d'uB duvet cotonneux ; eelles-ci sont
entières , sessiles sur la lige , pétiolées à la base
de la plante, où elles sont rassemblées en touffe.
On cultive dans nos jardins, entre autres es-
pèces :
La CnviBAIRE A FJEUIiLES DE PLATANE , C. pla-
tanlfolia , originaire du Mexique, à feuille* gran-
des, épaisses.
La Cinéraire pourpre , C. cruenta , de Téné-
riffe ; feuilles vertes en dessus , pourpre en des-
sous, fleurs nombreuses, à rayo^is pourpre clair ,
et disque pourpre foncé.
La Cinéraire a feuilles de peuplier , C. popu-
Ufolia , des Canaries. Ses feuilles sont persistan-
tes, ses fleurs jaunes.
La Cinéraire laineuse , C. lanata , des îles
Canaries, à feuilles cordiformes arrondies; les
fleurs ont le disque brun, les rayons pourpre en
dessous , violets en dessus.
La Cinéraire a oreille, C. aurita, à feuilles
amplexicàules et auriculées; ses rayons sont
tlancs et son disque violet.
La Cineraria amelloides , L. , forme le genre
Agathée de Cassini. f^oy. ce mot. (L.)
CINERAS, Cineras (crust.) Genre delà classe
des Cirripèdes, fondé par Leaeh, et difl'érant des
Anatifes parce que son manteau est simplement
cartilagineux, et qu'il ne rappelle les Analifes que
par cinq petites pièces calcaires, qui semblent
être les rudimens des grandes pièces écailleuses
qu'on observe dans ce genre.
, On ne connaît qu'une seule espèce.de ce genre,
c'est le CiNÉRAS A BANDES, C. vittcita, Leach ,
Edimb. Encycl., figuré dans notre Iconographie
du règne animal, Moll., pi. '5y , fig. 5. Il est
long d'un pouce et demi, d'un gris jaunâtre , avec
six bandes noires longitudinales et sinueuses. On
le trouve sur nos côtes de l'Océan , attaché aux
corps marins. (Guée.)
CUNINTRIDÉES , c'innyris. (ois.) Cette famille
a été établie par M. Lesson dans son ïrailé d'Or-
nithologie . Elles comprend les deux familles des
Cerlhiadés et des Philédons du même auteur
(Manuel, pages ii et 20 du tome deuxième),
qui ne sont elles-mêmes autre chose que le genre
Certliia de Linné. (Gerv.)
CIONE, Cionus. (ins.) Genre de Coléoptères
de la famille des Porte-becs , que nous réunissons
au genre Riiïncuoene. f^oj. ce mot. (A. P.)
CIPOLIN. (min.) m. Brongniart, dans sa classi-
fication des roches composées , considère le mar-
bre Cipolin comme une espèce qu'il caractérise
ainsi : « base de calcaire saccharoïde renfermant
du mica ou du talc comme partie constituante
essentielle; texture grenue , cristaUine; structure
souvent fissile. » On y trouve disséminés des gre-
nats, du pyroxène, de l'épidote et tous les miné-
raux qui se présentent habituellement dans le
calcaire grenu. Sa couleur ordinaire est le blanc
grisâtre veine de gris , de vert , et quelquefois de
bleu.
Kous avons eu souvent occasion d'observer
celle roche en place , dans la chaîne du Taygète , à
Salamine ,et dans l'Altiqueeù elle constitue une
partie des marbres du mont Hymetle et du mont
Pentélique. Elle repose sur des micaschistes ou des
schisLes talqueux,et quelquefois même elle alterne
avec eux. Mais ces roches, auxquelles dans cer-
tains cas on attribue avec raison une origine fort
ancienne, ne sont ici que des sédimens secondai-
res modifiés par l'action des feux souterrains. Sou-
vent la texture par agrégation mécanique se
montre clairement dans des couches en partie
cristallines , et certaines couches de Cipolin bri-f
sées en fra2:inens courbes et ressoudées dans les
fissures montrent qu elles ont éprouvé une fusion
pâtense, avant laquelle elles n'étaient probable-
ment que des calcaires argileux.
Emploi dans les ai^ts. Les marbres Cipolins
sont propres à la décoration intérieure des édi-
fices publics , et sont d'une grande beauté eii
colonnes et en plaques; ils reçoivent un beau poli,
cependantles veines schisteuses, qui ont l'inconvé-
nient de se détériorer les premières par l'action
de l'air ou du frottement , l'altèrent quelquefois.
Les anciens l'ont employé fréquemment. On cite
plusieurs colonnes du temple de Jupiter à Pouzzo-
les. Il est peu de villes antiques de jla Grèce où
nous n'en ayons trouvé des fragmens. Les dix
colonnes du temple d'Antoniu et Faustine, à
Rome, sont en Cipolin nommé par les anciens
Lapis phrygius. Nous ne devons jias omettre de
citer les quatre grandes colonnes de ce marbre qui
décorent la galerie des peintres anciens du Musée
de Paris, établissement où l'on peut étudier pres-
que tous les marbres antiques. On fit encore au-
trefois un autre usage du marbre Cipolin ; on en
formait des dalles pour le pavé des temples, et
des tuiles pour les toits; nous avons vu à Loutro,
dansl'Argolide, le pavé d'un temple fait en grands
carreaux de cette roche,'et, d'après Pausanias, les
fragmens de Cipolin que l'on trouve à Olympie
provenaient des tuiles du toit. Nous pensons en
outre que les anciens l'employèrent comme pierre
à aiguiser ; en effet, Pline, vante l'excellente qua-
lité des pierres à aiguiser du Taygète , et nous
avons trouvé dans cette montagne des Cipolins
très-durs qui avaient les plus grands rapports avec
la pierre dite duLevant. Ce qui confirme cet emploi
dans l'antiquité, c'est l'usage qu'on en fait encore
à Jersey sous le nom à.' Eclats de Jersey. Nous cite-
rons, au nombre des localités où ce marbre a été re-
connu en France , Baréges dans les Pyrénées,
Sainte-Marie -aux-Mines dans les Vosges, la Corse,
et les Alpes de la Tarentaise et du mont Cénis.
(B. )
CIRCEE , Circœa. (bot. phan.) Sous ce nom
les anciens désignaient une plante recherchée
pour les enchautemens et la préparation des phil-
tres amoureux, dont la racine, très-forte, h deux
branches , offrait à Pythagore une similitude assez
grande avec les cuisses du corps humain, pour
qu'il l'appelât Antropomorphos , ce qui fit dire à
beaucoup d'écrivains botanistes qu'il s'agissait de
la Mandragore sans tige, Mandragora ofjicinalis.

Mais, la descriplioja de cette plante donnée par